Une poupée blonde aux longues anglaises. De grands yeux bleus, un peu perdus, brillant légèrement de cette étincelle de folie que l'on retrouve un peu partout en elle. De longs cils délicatement ourlés amplifient cette expression de continuel ébahissement qui donne l'impression qu'elle pose en permanence un regard interrogatif sur le monde. Ce qui, d'une certaine manière est assez vrai. De son visage poupin, du moins pour son âge, on ne retient que très rarement les pommettes hautes rendues roses par l'excitation de nouvelles découvertes de temps à autres, ni les lèvres fines, rouges écarlates lorsqu'elle prend la peine de les maquiller. Non, on se souvient en général plus volontiers de la peau pâle qui donne à la demoiselle des allures de mort-vivant, mais de manière, ma foi, plutôt jolie, et les courbes ovales de son visage qui harmonisent ses traits. Des traits qui auraient pu passer pour étrange voire même laids séparément mais, qui ainsi assemblés sont assez agréables à regarder.

Un étincelle de folie. Que l'on retrouve dans son physique de jeune femme. Une poitrine quasiment inexistante, un corps musclé mais très fin si bien qu'on a peur qu'elle s'envole au moindre coup de vent, ce qu'elle ne fait pas, heureusement. Bien que voler lui aurait bien plu. Un corps taillé pour la course, ainsi délesté de toute graisse superficielle -elle est d'ailleurs assez douée dans cette dernière discipline. Un physique qui convient largement plus à une mannequin anorexique qu'à une bombe latine aux courbes très présentes. Pourtant, sa finesse n'est pas une quelconque maladie mentale, elle reste juste fine quel que soit le moment de sa vie. De plus, selon ses propres estimations, elle ne dépassera jamais le mètre soixante, et cantonnée à son mètre cinquante cinq elle restera.

Quant à ses vêtements, on a là l'incarnation parfaite de son esprit dérangé. Elle aime acheter, fait passer une partie de son argent dans toutes sortes de fringues mais se soucis rarement de voir si les vêtements vont ensembles. Aussi, dans une armoire bien remplie, elle se contente de prendre ce qui lui convient en superposant les choses, qu'importe si le résultat ressemble plutôt une preuve de mauvais goût qu'à autre chose. Elle réagit plus à ses désirs pour certains vêtements qu'a un véritable amour de la mode, ce qui fait qu'elle les passe selon ses coups de coeur. Enfin, il arrive que ça soit joli. Et puis, sous sa blouse blanche, on ne voit presque rien, sauf lorsqu'elle décide de venir sans.
Pourtant, on ne peut échapper à ses grosses chaussures, pratiques, en cuir. Qu'elle met en toute occasion. Même avec des robes. Elle les a depuis tellement longtemps, et a changé les lacets un certains nombre de fois, si bien qu'on est incapable, à moins de le savoir, quelles étaient les couleurs d'origine de ses pompes. Et elle ne voudrait en changer pour rien au monde.

Histoire :
On compte beaucoup de jours dans une vie. Qu'importe si l'être a vécu longtemps ou s'il s'est éteint dans la fleur de l'âge. Mais il est rare que des gens se voient octroyer des années entières pour dormir et s'épanouir tout en se reposant, concentrés dans un unique but, gagner une planète étrangère. On parle d'une chance. Pour des personnes sélectionnées et embarquées avec beaucoup de précaution. On les endort ensuite pour plusieurs années grâce à une petite piqûre. On enfile cette petite seringue en métal dans le bras du futur endormi pour le condamner à un sommeil quasi éternel tant qu'on ne se décide pas à les éveiller de leur lente transe. Le voyage se fait généralement sans dommages. Les cinq années passent à la vitesse de la lumière. Pareilles à un songe...

La jeune femme est assise dans le hall. Elle est arrivée ici la veille. Elle patiente, des cernes épaisses sous ses yeux bleus, étranges, avec un vague sourire sur les lèvres. Comme si elle pensait à un rêve quelconque. À un passé qui sera à tout jamais révolu. À une promesse aussi. Elle a à peine dix-sept ans. Elle est surdouée, un petit génie de la sciences que les écoles s'arrachent. On a voulu d'elle pour partir dans cette mission, un vague coup de téléphone, elle aurait cru à un canular si elle n'avait pas été elle, et se serait sans doute un peu méfiée. Seulement, elle a foncé, trop heureuse d'échapper à cette atmosphère étouffante et véritablement attirée par cette nouvelle perspective d'avenir.
On ouvre la porte, un infirmier lui fait signe d'entrer avec un sourire las inscrit sur le visage. Elle l'ignore, passe devant limite en courant. L'équilibre n'a jamais été son truc mais elle ne trébuche pas. On lui présente une chaise, en face, un vieux monsieur avec une barbe blanche et un ventre assez rebondit. Un regard dur, aussi, qui casse l'image de Père-Noël que l'on pourrait voir en lui au premier regard. Manifestement il n'est pas à prendre avec des pincettes.
Tranquillement il lui pose une série de questions. N'attends pas de réponse. Elle le regarde, fascinée, après tout, il est la clé de sa fuite vers ce nouveau monde. Ne perd pas une miette de ses interrogations. Et lorsqu'il s'arrête, elle ne bafouille pas, trop heureuse de montrer ce qu'elle vaut. Ses pommettes rosies par le bonheur qu'elle ressent, son regard un peu fou fixé sans papillonner sur cet étrange bonhomme.

''Je m'appelle Ellane Wels. J'ai dix-sept ans. Ma mère était journaliste et mon père scientifique dans un des grands laboratoires de Londres avant ma naissance. Ils sont partis lorsque j'avais un an pour gagner les États-Unis. J'ai sauté quatre classes. Rien de très important, mais je continue à suivre des cours supérieurs par correspondance jusqu'à la fin de l'année. Je parle Anglais, mais également Français et j'ai quelques notions d'Espagnole. J'aime tout ce qui touche aux sciences, je suis également avide de connaître les mystères de la faune et flore de Pandora...''

Rapide, il écrit sur un papier les informations qu'elle lui donne. La jeune fille garde son regard accroché à la fine écriture. Et s'il la repousse ? Elle n'en peut plus de ces personnes qui disent qu'elle a hérité son étonnant Q.I de ses parents ! Elle les dépasse. En tout, à sa manière. Après tout, elle n'a pas choisit les sciences parce qu'elle éprouvait juste une passion fugace pour cette matière !
Elle détourne son regard, fixe le plafond. Ses jambes se croisent et se décroisent nerveusement sous elle. Le stress sans doute. La voix de l'homme s'élève, froide, dans la grande pièce, la faisant sursauter.

''Vous savez que si vous n'êtes pas choisie vous ne quitterez pas l'établissement vivante ?''

Le coeur de la jeune femme rate un battement. Elle se retourne légèrement, jette un coup d'oeil à la porte fermée qui se trouve derrière elle. la jeuen femme est sûre d'avoir entendu le loquet se verrouiller en entrant. Elle frémit. Partir loin de chez elle en faisant le mur, tout ça pour se retrouver ici ? Lamentable. Elle n'a prévenu personne, on ne saura sans doute jamais ce qui a bien pu lui arriver. Même pas un journal intime pour indiquer une piste. Elle s'en serait frappée.
Aussi, charmante, elle esquisse un sourire légèrement forcé. Un éclat de folie pure se voit dans sa prunelle lorsqu'elle choisit ses mots. Claquement de langue.

''Mais, je ne vais pas échouer. Après tout, vous n'êtes pas venu me chercher pour rien, je me trompe ?''

Il la contemple, tripote l'arme à sa ceinture sans qu'elle ne bouge d'un cil. Elle n'a pas vraiment peur. Après tout, la mort n'est qu'un nouveau jeu. Il tire l'arme. Elle esquisse un sourire enjôleur qu'il ignore complètement, pointant sur elle l'arme. Elle bouge d'un millième de centimètres, se détendant légèrement. Après tout, la mort n'est qu'un nouveau départ, en espérant qu'il ne fasse pas trop de trou dans sa pauvre carcasse... Elle ne ferme pas les yeux. Après tout, ça ne sert à rien.
Elle s'attend à ce que la balle parte lorsqu'il abaisse son arme. Lui faisant signe de partir il prend la peine de s'expliquer.

''Je voulais tester votre degré de résistance au stress. Vous êtes reçue. On viendra vous chercher dans quelques mois. Terminez vous études. Au revoir.''

Calme en apparence, elle se lève, sort de la pièce miraculeusement ouverte, avant de sortir dans le couloir. Lui, dans la pièce, raye négligemment les noms des autres candidats.

Elle est partie quelques cinq mois plus tard. Tard. N'a pas dit au revoir à ses parents. Ne s'en veut absolument pas. Après tout, elle ne compte plus le nombre de fois où eux ont du s'absenter sans venir la saluer ou déposer un baiser discret sur son front. En arrivant à la base cinq ans plus tard, elle n'avait presque pas vieillie. Elle a aujourd'hui trouvé plus ou moins ses repaires. Travaille à une remise à niveau de la RDA qui perdu une bonne partie de ses effectifs. Après tout, sa véritable vie ne commence que maintenant, il ne reste plus qu'à lui donner un sens, avec des calculs et des entrailles...

L'intelligence est une arme. Une arme comme une autre qui permet de créer d'autres armes de part quelques facultés mentales. Parce que l'on ne peut pas vous enlever les neurones qui vous constituent- enfin, pas sans ouvrir la boite crânienne auparavant, ce à quoi elle ne préfère pas penser- il est difficile de déposséder quelqu'un de cette arme. Aussi, elle est une arme à elle seule. Une arme dont se servent les autres pour parvenir à leurs fins.
Enfin, elle possède aussi un petit pistolet sur elle, mais qu'elle maîtrise plutôt mal, ce qui la rend hyper dangereuse pour son entourage et qui crée un très grand espace de vide autour d'elle, généralement. Elle a également un petit scalpel et quelques instruments qu'elle tient enfermés ans une petite trousse qu'elle garde en permanence à sa taille, accrochée à sa ceinture. Elle contient tout le nécessaire de survie et de quoi recoudre et charcuter ce qu'il lui faudrait par pur hasard. Il lui arrive également d'avoir des tubes accrochés autour des biceps pour mettre ce qu'elle trouve dans ses expéditions (car oui, elle sort régulièrement pour faire des prélèvements sur le terrain).

Pseudo / Nom : Ellane
Age : Seize dans quatre mois.
Impression : Très beau, j'adore, je suis vraiment dingue de ce fow, mais je trouve que la case pour le caractère et les qualités/défauts, sont trop « minces », on voit pas tout. c'tout -fallait bien que je trouve quelque chose après tout ).
Activité : Diverses, j'en ai pleins, en commençant par le basket et les forums
Code :

Code:

 Code Validé par Edward Hollow